Alphonse Allais, né le 20 octobre 1854 à Honfleur, Calvados et mort le 28 octobre 1905, inhumé au cimetière parisien de Saint-Ouen, est un écrivain et humoriste français.
Alphonse Allais fut journaliste et humoriste. Il mourut frappé d'une embolie pulmonaire, consécutive à une phlébite pour laquelle son médecin lui ordonna de rester au lit pendant six mois. Il négligea cette recommandation et se leva pour aller au café, comme tous les jours. À un ami qui le raccompagnait à son domicile, il fit sa dernière plaisanterie : " Demain je serai mort! Vous trouvez ça drôle, mais moi je ne ris pas. Demain, je serai mort!" Comme il l'avait promis (!) il mourut le lendemain matin 28 octobre 1905. Il nous reste de lui l'image d'un homme à l'humour acide et un spécialiste de la théorie de l'absurde. Ses travaux scientifiques sont moins connus (recherches sur la photographie couleur et dépôt d'un brevet pour du café lyophilisé, ainsi que des travaux très poussés sur la synthèse du caoutchouc)
Il a fait partie du mouvement Fumiste, était membre du club des Hydropathes, fut un pilier du cabaret le Chat noir dont il dirigea la revue et présenta de fameuses toiles monochromes (Combat de nègres dans une cave, pendant la nuit, Récolte de la tomate sur le bord de la mer rouge par des cardinaux apoplectiques, etc.) au salon des Arts Incohérents [1] Alphonse Allais a composé des centaines de contes humoristiques, tous ou presque écrits dans l'urgence. Poète autant qu'humoriste, il a cultivé entre autres le poème holorime, c'est-à-dire constitué de vers entièrement homophones, où la rime est constituée par la totalité du vers. Exemple :
« Par les bois du djinn où s'entasse de l'effroi,
Parle et bois du gin ou cent tasses de lait froid. »
ou encore :
« Alphonse Allais de l'âme erre et se f... à l'eau.
Ah ! l'fond salé de la mer ! Hé ! Ce fou ! Hallo. »
Il sait à l'occasion se moquer de lui-même, dans le vers suivant :
« Ah ! Vois au pont du Loing : de là vogue en mer Dante.
Hâve oiseau pondu loin de la vogue ennuyeuse »
suivi du commentaire de bas de page : La rime n'est pas très riche, mais j'aime mieux cela que de sombrer dans la trivialité.
Son art de tirer à la ligne était proverbial. Il est vrai qu'il faisait même cela avec esprit : "Il fait chaud ici, permettez que j'ouvre une parenthèse".
Wikipedia Alphonse allais